LA BELLE AVENUE FOCH AU HAVRE
La Seconde Guerre mondiale est une catastrophe au Havre. On parle de cité engloutie. Au lendemain des bombardements des quartiers entiers ont disparu. Il faut donc reconstruire, et vite, notamment entre l’hôtel de ville et la plage. Dans son projet Auguste Perret fait de l’avenue Foch le champs Elysée de la ville. Elle a vu le jour au milieu du XIX siècle après la destruction des remparts de la ville mais était plutôt classique avec une trentaine de mètre de large. Cette Avenue est bordée de grands parterres de pelouses avec des contre-allées d’arbres, avec une largeur de 80m et 700m de long. De chaque coté les immeubles sont épurés, vaste et lumineux avec de larges entrées et modernes
De chaque côté les immeubles sont vastes et lumineux, les entrées larges et modernes. Cela devient une voie triomphale entre le centre du pouvoir local qui est la place de l’Hôtel de ville et la mer, l’ouverture sur le monde. Elle est donc un axe majeur de circulation et de communication. Elle forme un triangle monumental au centre-ville avec le Boulevard François 1er et la rue de Paris. Quand il a reconstruit la porte océane, Perret pensait beaucoup aux Américains qui allaient arriver par les paquebots, les fameux transatlantiques, conclut le guide Lucas Sauvage. Il voulait faire un front de mer monumental avec cette porte océane. »
Aujourd’hui encore, elle symbolise la volonté d’ouverture sur la mer si chère aux Havrais. Elle a été conçue comme le lieu le plus cossu de la reconstruction du centre-ville. C'est là que l'on trouve les appartements de plus grand standing, avec des superficies particulièrement généreuses. Dans certains, il y avait des salons de plus de 35 mètres carrés. Une cinquantaine d’architectes travaillent sur cette zone. Parmi eux, chose rare, de nombreux Havrais. Cela permet de lui donner une allure différente des autres artères de la ville, notamment par ses différences de couleurs, les balcons, les loggias et, surtout, les bas-reliefs. Ce dernier détail dénote puisque « Perret n’aimait pas beaucoup les décors inutiles, explique Lucas Sauvage, guide conférencier au Pays d’art de d’histoire. Il aimait les immeubles très simples, épurés. C’est ainsi qu’en 1951, sous l’impulsion de Robert Le Chevalier, un des présidents d’une coopérative de sinistrés, sont instaurés des bas-reliefs et des thématiques très différentes renvoyant à l’histoire du Havre, comme l’art, l’industrie ou le football sur mes façades. Ils furent commandés à différents sculpteurs pour orner les dessus d’entrée d’immeubles.
Le saviez-vous ? Cette avenue du Havre est plus large que celle des Champs-Elysées à Paris | 76actu